Le corps humain est composé de billions de cellules. Ces cellules sont en perpétuel renouvellement. Dans tous nos organes, les cellules se renouvellent par division cellulaire mais leur capacité à se diviser est limitée. Arrivées au bout de leurs capacités à se répliquer, les cellules peuvent mourir sans être remplacées.
Le vieillissement est lié à un déséquilibre entre le processus de dégradation et le processus de reconstruction et ce déséquilibre est responsable d’une diminution des capacités fonctionnelles de l’organisme. Les changements anatomiques et physiologiques associés à la vieillesse débutent plusieurs années avant l'apparition des signes extérieurs. Plusieurs de ces altérations commencent à se manifester progressivement à partir de 40 ans.
Le vieillissement : phénomène complexe et multifactoriel
Le vieillissement n’est pas la conséquence d’un seul mécanisme. On peut citer entre autres le rôle important :
Chaque organe du corps va connaître certaines modifications dues à l’âge. Les rides suite au vieillissement de la peau et l’ostéoporose suite au vieillissement des os en sont un bon exemple. Citons également les problèmes au niveau vasculaire et cardiaque et l’arthrose. Dès 40-50 ans, le cerveau va également commencer à perdre de sa vitalité, de son efficacité et de sa rapidité dû à des changements physiologiques à divers niveaux. Sa plasticité et son volume vont diminuer. Le cerveau sera moins apte à s’adapter et à emmagasiner des informations.
Les neurones, cellules du système nerveux, sont reliés entre eux par un très vaste réseau de communication. Ils communiquent entres eux par des signaux électriques. Ces signaux ainsi que le réseau de communication sont responsables entre autres de notre prise de décision, de la mémorisation, traitement d’info et de notre humeur. Notre cerveau est capable, en fonction de l’environnement et des expériences vécues par l’individu, de remodeler ses connexions tout au long de notre vie. Ceci s’appelle la plasticité cérébrale.
Au cours du processus de vieillissement, les neurones, connaîtront des changements physiologiques comme toute autre cellule.
Divers symptômes peuvent survenir suite au vieillissement du cerveau
Chaque personne va sentir en vieillissant qu’elle n’enregistre plus aussi bien les nouvelles informations et qu’apprendre le fonctionnement d’un nouvel appareil électronique, retenir le contenu d’un article de journal ou les scores de son équipe de football préférée n’est plus aussi facile.
Évolution normale ou pas ?
Il n’est souvent pas simple de savoir si cette diminution est normale compte tenu de son âge, ou pas. Si la majorité de la population voit sa mémoire diminuer très lentement, d’autres personnes vont développer des problèmes importants dans différents domaines cognitifs : mémoire, orientation, langage, concentration, raisonnement... qui s’aggravent rapidement. Ces symptômes peuvent correspondre à ceux d’une maladie de la mémoire. Ils risquent d’entraîner une perte d’autonomie partielle ou totale dans la vie quotidienne.
La première des choses à faire est de reconnaitre et d’admettre le problème. En effet, il est très difficile pour certaines personnes d’accepter que ses capacités cognitives soient amoindries. Si vous prenez l’exemple de quelqu’un évoluant dans le domaine académique, il peut être très difficile pour cette personne d’accepter que ses capacités de réflexion, de communication soient en déclin. Et ce certainement de manière constante et irrémédiable s’il n’agit pas rapidement.
Il est démontré qu’il est possible de ralentir ou même de freiner le déclin cognitif chez une personne souffrant de troubles cognitifs légers si elle est prise en charge rapidement.
Autrement dit, n’attendez pas de vous prendre en main une fois les premières pertes de mémoire présentes. Il est toujours temps d’agir, et profitons de cette plasticité de notre cerveau pour profiter pleinement le plus longtemps possible de notre autonomie, notre qualité de vie et de notre entourage.
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